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Photos © Christophe Raynaud de Lage

REPRISE AUTOMNE 2024 !

DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON de BERNARD-MARIE KOLTÈS

mise en scène de Roland Auzet
avec Anne Alvaro et Audrey Bonnet

Expérience théâtrale, immersive et mobile sous casque.
Durée : 1h15 – dès 13 ans

Pour cette pièce à la poésie puissante et nerveuse, Roland Auzet donne une mise en scène audacieuse où se croisent les voix d’Anne Alvaro et d’Audrey Bonnet. Le public, sous casque, est au plus près du texte. Aucune nuance, aucune tonalité, ni timbre ne nous échappe par ce dispositif. Invitant nos désirs dans une joute entre la dealer et sa cliente, animées toutes deux par le besoin de prendre le pouvoir sur l’autre et de jouir de sa défaite, Auzet fait de nous des protagonistes et non plus des témoins.

Le texte de Bernard-Marie Koltès brille des feux de la rhétorique et retrace le cheminement des corps et des discours à l’orée du lien social, du désir et du rapport à la cité. Son espace ne peut être qu’une agora, une confrontation de l’intime des mots avec l’espace public, dont la scénographie du projet se veut en être l’incarnation. Elle prend la forme d’un théâtre circulaire, bifrontal, à la fois lieu urbain et caché, et crée une distorsion trouble, sensuelle et nourrissante pour mieux mettre en jeu les rapports sociaux qui régissent la relation entre le dealer et le client.
L’espace dit ‘public’ se caractérise par une tension entre sentiment de sécurité et surgissement de l’imprévu, du risque et de la probabilité de la rencontre – bonne ou mauvaise, à l’issue incertaine. Il est également, comme lieu de rencontre improbable, un espace possible d’émancipation de l’individu, de son rôle assigné et hérité depuis sa sphère privée. C’est une quesiton actuelle : les espaces publics d’aujourd’hui sont encore à même de remplir cette fonction ?

Un spectacle sous casque

Pensés comme une extension de ce que les germanophones nomment ‘Hörspiel’ – littéralement ‘jeux pour l’oreille’–, les concerts sous casques mêlent art radiophonique et théâtre sonore de l’intime grâce à une extrême précision de l’écoute et une dramaturgie musicale sans cesse renouvelée par la transformation et la synthèse sonore électronique.
La présence de la voix en est un élément central, favorisant une écoute sensible et attentive au moindre détail, associée à l’imaginaire infini des paysages électroniques.

Agenda

2024

17 & 18.10 | Centre dramatique national Besançon Franche-Comté
12 & 13.10
| Les Gémeaux, Scène nationale de Sceaux
du 03 au 05.10
| Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines
11.10
| Place Émile Cresp, Montrouge
08.10
| Communauté d’agglomération du Mont Saint-Michel

21.09 | Théâtre Jean Vilar, La Cité-jardins, Suresnes
12 et 14.09 | Halle aux grains, Scène nationale de Blois
09 & 10.09
| La Bâtie, festival de Genève | Villa Bernasconi / Lancy (CH)

2020-22

du 10 au 12.05.2022 | Scène nationale Le Quartz, Brest [ + ]
du 26 au 29.04.2022 | Scène nationale Le Théâtre, Saint-Nazaire [ + ]

du 22 au 24.07.2021 | Théâtre Olympia, Tours [ + ]

29 & 30.07.2020 | Le Ponton Milan, Paris [ + ]
du 25 au 27.07.2020
| Institut du Monde Arabe, Paris [ + ]

03 & 04.09.2020 | Les Plateaux sauvages, Paris [ + ]
02.09.2020 | Bibliothèque François Mitterrand – BNF, Paris
31.07 et 01.08.2020 | Stade Didot, Paris [ + ]

2015-18

  • du 29.11 au 02.12.2018 | Arts Center, Taoyuan, Taiwan. Version en mandarin avec Yen-Ling Hsu et Angie Wang.
    du 22 au 26.11.2018 | Théâtre national de Taipei, Taïwan.
  • du 05 au 07.10.2017 | Kimmel Center, New York City. Version en anglais avec Oceana James et Tory Vazquez.
    04 et 05.05.2017 | Théâtre les Treize Arches – Brive-la-Gaillarde
    28 et 29.04.2017 | Théâtre de l’Archipel – Scène nationale de Perpignan
    21 et 22.04.2017 | L’Apostrophe – Scène nationale de Cergy-Pontoise
    11.04.2017 | Théâtre Municipal – Bastia
    06 et 07.04.2017 | Théâtre Joliette-Minoterie – Marseille
    30 et 31.03.2017 | Forum Meyrin – Genève, Suisse
    24.03.2017 | Salle Elie de Brignac – Deauville
    17.03.2017 | Théâtre de l’Arsenal – Val-de-Reuil
    14.03.2017 | Centre Culturel de la Rive Gauche – Saint-Etienne-du-Rouvray
    08.03.2017 | MA – Scène nationale de Montbéliard
    du 01 au 03.03.2017 | Théâtre Sorano – Toulouse

    22 et 23.09.2016 | Princeton University – Princeton, États–Unis
    du 12 au 17.09.2016 | Théâtre Prospero – Montréal, Canada
    28 et 29/04.2016 | Tandem – Théâtre d’Arras / Hippodrome de Douai
    du 02 au 20.02.2016 | Théâtre des Bouffes du Nord – Paris

    du 13 au 23.05.2015 | Galerie commerciale de la gare Part–Dieu à Lyon – Théâtre des Célestins

Distribution

Musique et mise en scène : Roland Auzet
Comédiennes : Anne Alvaro et Audrey Bonnet.
Collaborateurs artistiques : Thierry Thieû Niang et Wilfried Wendling

Création Lumière : Bernard Revel
Costumes : Nathalie Prats
Scénographie sonore : La Muse en Circuit – Centre national de création musicale
Informatique musicale : Thomas Mirgaine et Marjolaine Carme
Ingénieur du son : Thomas Mirgaine
Élaboration du dispositif sonore : Camille Lézer, Pierre Brousses, Franck Gélie et Grégory Joubert
Régie générale : Achil
Régie casques : Laure Lang
Remerciements à Sinan Bökesoy – musique électronique et Sophie Agnel – piano

Production

Coproduction : ACT Opus – Cie Roland Auzet / La Muse en Circuit – CNCM

ACT Opus est soutenu par le ministère de la Culture – DRAC Auvergne-Rhône-Alpes et le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes.

Photos ©Christophe Raynaud de Lage

« Le monde de Koltès est un piège qui fonctionne parfaitement. Chacun entend parfaitement ce que l’autre dit ou veut dire et s’il n’y répond pas, ce n’est pas parce qu’il ne comprend pas, mais parce qu’il ‘refuse de faire le cadeau à l’autre de l’intelligibilité de sa pensée – ou de son désir’.

Avec Anne Alvaro (dealer) et Audrey Bonnet (client), j’ai le sentiment qu’une altérité, une étrangeté (en fin de compte) intelligible, pourrait être le secret de la pièce et de la singularité de l’événement de l’autre… L’objet du désir doit passer par une transaction avec l’autre. Montrer le contact avec son semblable et le caractère immédiat, fortuit, sauvage de ce contact et faire voir comment à partir de ce rapport de fortune, vient à naître la forme absolument inattendue de ce texte. Une forme puissante qui dépasse une simple vision d’une convention sociale comme s’il s’agissait là d’un élément impossible à dominer… » – Roland Auzet